Ah, les souvenirs d’enfance qui remontent. Né crois pas, malicieux Lecteur que j’ai passé les premières années de ma vie dans des corons froids et noirs. Ou pire, que ma famille de saoulards m’emmenait dans tous les bars, «comme ça il prendra de l’avance«. Non. Le Longchamp, j’y accompagnais mon papa et mon oncle qui allaient jouer à la belotte, le vendredi soir. Te voila bien renseigné, si un jour, tu veux écrire la biographie d’une star(moi, donc). Déjà à l’époque, le troquet sentait bon la sympathie et la clope. On me mettait dans un coin avec un chocolat chaud et des voitures, et j’étais peinard. Depuis, le café garde toute sa tendresse, la fameuse chaleur du Nord. Poussez la porte, une petite pression, un ch’tiot PMU et des grattes grattes, tout en écoutant les conversations des piliers de comptoir. Jamais fauteurs de troubles. Le genre de bistrot qu’on aime fréquenter.