Caisse d’Epargne

Note: Cet avis vaut exclusivement pour la Caisse d’Epargne de Mériadeck
Au départ, on pense aller à la Caisse D’Epargne pour retirer aux distributeurs. Et puis, on rebrousse très vite chemin. Pourquoi? Parce que l’endroit est devenu le QG d’une bande d’alcoolos notoires, toujours bourrés, sentant bon la pisse fraiche et la transpiration exacerbée par les chaudes journées de juillet. On tente tout de même une approche jusqu’au distributeur mais, très vite, on se rend compte que tout n’est pas si simple. Un vrai parcours du combattant, à deux doigts de Ko Lanta. Ici, pas d’île paradisiaque ni de bol de riz, mais des cannettes de bière jonchées sur le sol et des vomis ragoutants qui vous disent de faire marche arrière. En guerrier combattif, je décide tout de même de retirer de l’argent parce que, zut, c’est tout de même ma banque. Là, une voix de dogue vous interpelle «T’as peus zinc euros ceunard? «(En langage non alcoolisé cela signifie «Tu n’aurais pas cinq euros, s’il-te-plait? »). Puis, une deuxième voix s’élève, puis une troisième. Une vraie chorale de pochtrons qui vous agresse verbalement alors qu’à cinq mètres de vous, à peine caché, un quatrième larron est en train de se vider la vessie en discutant avec un ami invisible qui le fait bien marrer…
Tout ça, devant la Caisse d’Epargne… Que vous passiez à huit heures du matin ou jusqu’à tard le soir, le club des ivrognes est toujours là pour vous accueillir comme il se doit, avec bières à la main et haleine de poney mort depuis des décennies. L’établissement bancaire né prend pas ombrage de cette faune repoussante et semble même avoir opté pour la cohabitation… C’est dommage car un tel comité d’accueil leur fait perdre des clients potentiels et donne une image plus que désastreuse. Fort heureusement, une fois passé les barrières alcooliques, on se sent beaucoup mieux. La personne de l’accueil est souriante, l’endroit est propre et calme. Quant aux conseillers bancaires, ils semblent être à votre écoute. Bön point pour eux. Seulement voilà. Pour arriver jusque-​là, il faut d’abord jouer les aventuriers de l’extrême… Or, tout le monde n’apprécie pas de traverser des volutes d’alcool, de patauger dans des marées de gerbes, de snifer des effluves de pisse ou de s’entendre traiter de «Ceunard «à tout bout de champ. N’est pas aventurier de Ko Lanta qui veut.