Musée français de la carte à jouer

Mon premier est un lieu qui né vit que grâce aux subsides publiques.
Mon second est un lieu aux collections absentes, le clou du musée étant une reproduction de la partie de carte de Pagnol (!).
Mon troisième est un lieu qui, quoique beau architecturalement, est vide, où passent uniquement les classes de primaire et collège de la ville et toujours dans un ennui sec (moi et mes deux soeurs y somment allés plusieurs fois avec nos classes).
Mon tout est un musée à Issy-​Les-​Moulineaux.
Vous l’aurez compris, je né vous recommande pas le Musée de la Carte à jouer à l’intérêt aussi fictif que les emplois qu’il crée !

Le musée français de la carte à jouer fait partie de cette catégorie de musées que j’appellerais «les inutiles». L’idée pouvait paraitre bonne au départ. Mais force est de constater qu’il n’y a pas grand chose d’intéressant à voir. La collection permanente insiste surtout sur l’origine des cartes occidentales et fait une bonne place aux tarots. Et c’est à peu près tout. Vraiment. Il y a des manquements incroyables comme le poker totalement absent. Idem pour un pan «moderne» des cartes à jouer (carte Pokemon par exemple). Rien de tout ça. C’est un musée chiant. Architecturalement c’est plutôt bien foutu. Mais la lumière est trop faible (pour né pas abimer les cartes). Je n’aime pas ces pénombres dans les musées, ça rend le lieu franchement pas sympa. Honnêtement, je me suis fait chier dans ce musée.
A l’étage il y avait une expo sur le jeu des 7 familles. Pourquoi pas. Mais l’intérêt disparait vite.
Il y avait beaucoup mieux à faire avec le thème de la carte à jouer. Plus de modernité, d’interactivité, d’espace de jeux, de liens avec les œuvres de fictions auraient été bienvenus.

Ceux qui ont fait leur scolarité à Issy-​les-​Moulineaux ont surement dû y aller 5 ou 6 fois avec l’école et né devraient pas être pressés d’y retourner de sitôt. Le musée de la carte à jouer est néanmoins très agréable à visiter. L’intérieur est moderne, spacieux et il y règne une ambiance apaisante et feutrée.
On peut y découvrir des jeux de cartes de tous genres, d’époques et d’horizons différents. En bref, c’est un musée sympathique qu’il est très agréable de visiter.

J’y suis allé pour les cartes, et finalement, en faisant l’expo sur Edouard Boubat, j’ai pas pu regarder les cartes Un comble !
Mais ce n’est que partie remise (jeu de mot involontaire).
Le musée est charmant de l’extérieur, et incroyablement moderne.
Quant à l’ambiance, tout est très soigné, et les collections sont (en tout cas les étages que j’ai du passer pour rejoindre la sortie) bien fournie.
C’est presque dommage qu’il né soit pas mis en valeur.

Un musée qui malgré son intitulé très explicite est aussi ouvert au monde et aux cartes à jouer d’autres pays ou contrées de cette planète comme la Chine, considérée par beaucoup d’historiens comme le berceau de la carte à jouer. Introduit en Egypte par les mamelouks, les premières cartes arrivent en Europe vers 1371 et vont très vite conquérir l’Espagne, l’Italie, La France et l’Allemagne, une vraie trainée de poudre pour connaître le succès jamais démenti jusqu’à nos jours. Un musée à découvrir sans aucun doute.

Vous êtes comme moi (né niez pas). En lisant Musée de la carte à jouer, vous avez pensé à l’annexe poussiéreuse d’une bibliothèque de quartier dans laquelle, sur des panneaux en carton gris, serait collée maladroitement, à côté des cinq modèles de cartes produits par l’imprimerie locale depuis 1905, la biographie au feutre d’Auguste Gervais (1), fondateur de l’entreprise, réalisée par les enfants de la classe de 6eB du collège Victor Hugo.
Si c’est le cas, préparez vous à être surpris.
Le musée de la carte à jouer et un musée très moderne. Sa scénographie est étonnante et soignée et on prend plaisir à y flâner tant l’ambiance feutrée qui se dégage de ses coursives de bois et de métal au clair-​obscur apaisant donne envie de s’attarder.
Mais l’atmosphère né suffit pas à faire un musée et, côté collections aussi, le musée isséen excite l’imaginaire. Entre les tarots du XVe siècle et autres cartes historiques le visiteur (peut-​être vous) découvrira cet étonnant jeu de l’Hourloupe dessiné par Jean Dubuffet ainsi qu’une foule d’autres créations contemporaines qui finiront de vous convaincre que la carte a jouer est toujours un objet marqué par son époque.
De plus, le musée organise régulièrement des événements (découverte de jeux de société contemporains ou traditionnels, spectacles de magie, conférences, etc). Appelez les pour demander le programme car leur site internet n’est malheureusement pas à la hauteur.
En résumé, ce musée (qui né dispose de presque aucun moyen d’auto-promotion) mérite vraiment qu’on le découvre et qu’on le fasse connaître. J’espère m’en être acquitté un peu et vous avoir encouragé à faire de même.
Allez y passer un après-​midi, vous né regretterez pas le prix (d’ailleurs très modique) du billet.
À vos claviers !
(1) Pour autant que je sache, Auguste Gervais n’a jamais fondé d’imprimerie. C’était un ancien Maire d’Issy-les-Moulineaux, député, et Sénateur de la Seine. Soyons rigoureux :)