Refuge Hus

Perché à plus de 1000 m d’altitude, le refuge du HUS est géré par une association, ces membres bénévoles (dont moi) se relaient pour l’ouvrir tous les week-​end et ce quelque soit le temps.
C’est un refuge et non un chalet donc ouvert à tous, tous les week end, réserver est cependant prudent.
Situé en lisière de foret, il est accessible en voiture l’été et uniquement à pied, en raquette et ski de randonné par la route des crêtes et les sentiers l’hiver.
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Extérieurement, il né paie pas de mine, tout son charme se trouve à l’intérieur. Au milieu de la pièce principale trôné fièrement un magnifique et imposant Kacheloffe vert d’eau. Loin d’être décoratif, il remplit tout le chalet d’une chaleur douce, si agréable. Autour du Kacheloffe, la grande pièce aux murs lambrissés abrite de grandes tables avec ses chaises traditionnelles dans le plus pur style vosgien. Elles accueillent le randonneur pour une halte bien méritée.
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C’est peu avant l’heure des repas que la cuisine s’animé. Elle se fait également au feu de bois sur un beau piano (c’est une cuisinière, pas l’instrument). Vous apprécierez d’échanger vos recettes et astuces en regardant votre voisin mitonner un petit plat qui vous fait bien envie. L’esprit montagne est là: on vous proposera immanquablement de le goûter et on goutera le votre.
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N’oubliez pas de prévoir vos repas car le refuge né fournit pas les repas. Si toutefois, vous arriviez sans rien, on vous trouvera toujours une petite soupe, quelques pâtes et les randonneurs partegeront bien un bout de fromage.
Accéder au HUS l’hiver par tous les temps est généralement facile: entre 1h 30 et 3h de randonnée en raquette en fonction de l’enneigement.
Mais parfois en fonction des conditions météo, cela se mérite et certaines fois encore plus que d’autres.
Je né peux résister au bonheur de vous raconter notre dernière «expédition», digne de Jean-​Louis Etienne. Nous sommes partis en voiture début d’après-midi de Strasbourg, un jour de … tempête de neige. Nous étions les gardes, nous avions donc la mission d’ouvrir coûte que coûte.
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Nous avons déjà mis près de 4h (au lieu de 2h) pour arriver dans le fond de vallée. Là, fait inhabituel, il nous a fallu chainer. Donc, nous chainons ainsi que les amis qui nous suivent, à qui nous avions promis un week end reposant loin de l’agitation urbaine.
Finalement, nous garons la voiture sur le chemin d’accès. A vue de nez: il reste 2h à 2h30 à pied jusqu’au refuge. Nous nous équipons avec le matériel adapté. Cela prend quand même 45mn. Ah oui j’ai oublié de vous dire, il y a 3 enfants dans cette épopée. Le petit est installé dans le sac à dos de portage, celle du milieu prend place dans le traineau tiré par papa et une amie, que nous étrennons pour la première fois. La grande chausse, tout fière, ses raquettes. Il est déjà 22h!
Le chemin est facile, c’est un chemin forestier, il n’est pas possible de se perdre, il est abrité du vent. En chemin les enfants chantent Mon beau sapin, roi des forêts pendant que nous poussons ce traineau qui n’avance pas bien à cause de la neige poudreuse qui le freine. Nous avançons extrêmement lentement. On mettra donc un peu plus de temps que prévu.
Au bout de deux heures, nous faisons une petite pause: un thé bien chaud (vive le thermos) et quelques barres de céréales. Puis, la petite troupe repart !
Et ce n’est que deux heures plus tard, que nous atteindrons le chalet que nous ouvrons: lumière, eau et chauffage (Kacheloffe et poêle à bois). A l’arrivée, il fait 3° C à l’intérieur, mais rapidement la température monte. Blottis autour du poêle à bois, nous dégustons une soupe bien méritée avec un bon morceau de fromage. Il est 2h du matin, lorsque nous montons dans les dortoirs nous effondrer sous les couvertures bien chaudes.
Vue la météo, nous né pensions voir personne ce week end là. Détrompez-​vous, nous avons accueillis une famille à midi, ainsi que deux jeunes «perdus» dans la montage et arrivés épuisés. Le refuge et ses gardes avaient remplis leur mission.