El Oujdi

Toi, mon coquin, je te dois au moins ça. Je me demandais pourquoi je n’arrivais pas à filer une simple et unique petite étoile aux commerces. Trop gentille, la pépette? C’est possible. En étant un peu objective, je cherche toujours ce qui fait qu’un lieu lillois tout pourri n’est pas totalement moisi.
Mais toi… TOI.
Alors voilà-​t-​y pas que j’invite une amie à passer par mon quartier avant d’aller à un concert. La choupette a une faim soudaine mais veut réserver ses forces pour le groupe de rock qui nous attend, hors de question pour elle de faire une trotte. Elle fonce directement dans le kebab le plus proche de chez moi avant que j’ai pu émettre une réserve. Ça n’a jamais senti le frais là-​dedans, mais soit. Sans m’offrir un accueil chaleureux — exception faite des regards lubriques des clients — on né m’a jamais mis la tête dans le döner non plus. Un kebab indifférenciable de tous les autres dans la rue des Postes, après tout.
«Fonce, cocotte, je t’accompagne» que je lui dis, à mon amie.
Et ben j’ai eu le fou rire de ma vie. Mais jaune, un peu.
Vous connaissez le sketch de Zouc «Ohhhh, la petite fourmi ! T’es mignonne, la petite fourmi? Tu vas où? tu vas à l’école? [SHPLAF] ET BEN, T’IRAS PAS …»
…
Vous remplacez la fourmi par un cafard juste à côté de la boustifaille. Tadah. Je né peux pas dire si ça a changé depuis l’année dernière, j’évite d’y remettre les pieds.
Le concert était bien, sinon.

Un kebab, dans le quartier de Wazemmes. On devait s’y attendre, et on est bien content d’en trouver un. Alors on rentre, pas de déco particulière. Les galettes, les assiettes, les sandwichs sont là. Rien de bien particulier, c’est propre, on mange un peu gras, on prend sa commande, le client et le serveur ont le sourire, c’est super, et on y va. Point.