J’ai déjà fait part de mon attachement pour le projet des AJOnc. J’ai toujours volontairement«programmé» mes visites de leurs jardins. Sauf celle-ci ! En me baladant du côté de Caulier, je me suis trompée de rue dans mon itinéraire, comme souvent dans le quartier. Et là, BAM ! Complètement par hasard, je tombe enfin sur leur petit Maguettes. J’appelle ça le destin. Ou pas, mais c’est quand même une jolie découverte. En 2000, des volontaires se sont appropriés un dépotoir de 650m/carré abandonné par la Ville pour y redonner tous ses droits à la biodiversité. Ici, on a laissé faire la nature, on s’est servi de ce qu’elle y proposait déjà, on lui a simplement donné un coup de pouce. Son côté confidentiel et fouilli me rappelle ce qui m’a tant plu dans le Jardin des(Re)trouvailles. Cachés entre des briques et de la verdure, les rajouts humains consistent en quelques installations de développement durable: on y découvre un potager, un abri au toit végétalisé, un système de récupération d’eau de pluie et des toilettes sèches, aussi. Mais ce qui a attiré mon attention, c’est cette inscription: «Chers voisins, chères voisines, déposez ici vos déchets verts dans un papier journal». J’ai d’abord cru à la bienveillance d’une personne isolée mais j’aurais dû m’en douter. On est bien ici dans un jardin communautaire, qui s’est fait une spécialité du compostage. N’hésitez pas à y faire un tour sans oublier la règle d’or: il suffit d’une personne à l’intérieur pour pouvoir y entrer.