Livres-libres – Christian Courreur

J’aime beaucoup ce genre d’endroit: poussiéreux, en lambeaux même à certains endroits, un lieu synonyme de beau bordel, mais attention, un beau bordel organisé !
C’est vrai qu’on hésite à y entrer, parce que les bouquineries ça fait tout de suite très «intello» et pourtant, quand on entre dans cette librairie d’occas’, on se rend vite compte qu’il y a des livres pour tous les goûts, pas que des trucs philosophiques ou compliqués. Vous trouverez des romans, des BD ou même des encyclopédies et tout ça d’occasion !
Des livres qui sentent la poussière, le vécu, des livres authentiques c’est ici que vous en trouverez.

Planquée dans le vieux Lille, sans enseigne dégoulinante, ce bouquiniste attisera la curiosité des plus bibliophiles.
Joyeux souk des bouquins, on y rentre au hasard et avec un peu d’hésitation, la porte d’entrée né donnant pas directement sur le trottoir. N’hésitons pas et tentons de dénicher quelque perle rare. Des vieilles BDs, des vieilles éditions avec des reliures en cuir, des gravures et tout ce qui va avec.
Sans tomber sur le bijou tant désiré, on se retrouvera parfois tout de même avec un ou deux achats, et malgré le prix les amoureux de l’odeur du papier ancien trouveront ici un chouette repaire.

Ma découverte n’a pas une semaine ! Je n’avais absolument jamais remarqué cette bouquinerie. Il faut dire qu’elle s’est fait une religion de la discrétion absolue: j’ai même dû me référer à l’adresse postale pour lui trouver un nom. Oh, et les horaires semblent étranges également: sur rendez-​vous ou lorsque la porte s’ouvre à votre passage.
Pourtant, une fois à l’intérieur, elle possède un charme fou. On se croirait dans un petit carré de ferme, où un adorable chat se dessine un chemin entre les livres d’occasion et les vieux magazines de collection. Les BD restent d’un prix assez élevé (changeant, entre 7 et 12 euros) mais de bonne qualité.
Si le gérant répond d’un ton cinglant aux questions bateaux de certains badauds («on peut rentrer ?» «…la porte est ouverte, non? «), il a agréablement répondu aux interrogations plus précises d’autres visiteurs, et a même ri aux éclats en me voyant reposer une vieille édition des Mystères de Bruges, amadouée par l’attention que réclamait son chat.