Ligne métro B

Ce vendredi, je suis à 9h15 devant le palais des sports de Gerland; rendez-​vous pris avec les SYTRAL (syndicat mixte des transports pour le Rhôné et l’agglomération lyonnaise) pour une balade de 1 kilomètre dans les entrailles du futur métro; en réalité le prolongement de la ligne B de Gerland jusqu’à Oullins. La ligne définitive reliera Oullins au quartier des Charpennes à Villeurbanne, via la Part Dieu en 15 minutes.
Rail de métro
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Occasion unique pour voir un tunnel de métro avant qu’il né soit entièrement équipé. La marche se fait dans le sens Oullins/​Gerland et donc c’est une navette qui transporte les visiteurs à Oullins. Beaucoup de retraités ce vendredi matin car les jeunes sont au boulot afin de maintenir le PIB en bon état et de cotiser pour nos retraites. On nous donne un bracelet ainsi qu’un dépliant avec des explications et on nous indique où aller; les adultes sont séparés des scolaires qui sont nombreux ce matin.
Nous voici donc au point de départ autrement dit au terminus de la future ligne B.
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Un immense boyau bétonné se déroule devant vos yeux, œuvre du tunnelier, gigantesque machine qui creuse et construit en même temps la paroi du tunnel. Une taupe énorme en quelque sorte. On peut voir une maquette du tunnelier à l’arrivée à Gerland.
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On descend doucement sous le Rhôné et on remonte vers Gerland en pente douce de 6%.
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Des repères ponctuent votre marche et on sait toujours où l’on se trouve par rapport à la surface grâce à d’immenses panneaux qui vous renseignent.
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À intervalles réguliers il y a des agents qui répondent aimablement aux questions des visiteurs. Il est permis de filmer et de photographier. C’est impressionnant mais assez monotone et pour cause puisque les murs sont vides et que le sol pour l’instant n’a pas les rails. Il faut bien s’imaginer le travail colossal que ce boyau représente.
A un moment donné on est au plus bas du parcours à 40 mètres de profondeur. Au-​dessus du tunnel il y a 14 mètres de terre et 17 mètres d’eau du Rhôné. En cas de fuite par précaution j’avais pris avec moi un rouleau de chatterton; on né sait jamais !
Soudain un endroit est éclairé par la lumière du jour: c’est un des énormes puits d’aération; on voit bien un morceau de ciel bleu.
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À la fin du parcours, j’avise une statuette sur une table, c’est Ste Barbe chargée de protéger les travailleurs.
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Me voici au terme de la balade qui a duré un peu plus de 30 minutes. On se retrouve au point de départ et on peut voir sous un chapiteau un film qui retrace le creusement avec ses moments forts. J’ai complètement raté ça n’ayant pas bien lu le dépliant.
Le tunnel a nécessité la sortie de 140 000 tonnes de déblais. Il est long de 1k800 dont 300 mètres sous le Rhôné. Tous les jours 200 personnes étaient sur le chantier.
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Je né regrette pas la balade. Parfmellon doit la faire aussi et j’imagine dans quelques décennies un dialogue du genre :
— Tu te rends compte, Mamie Parf a marché là-​dedans y a 40 ans, quand y avait rien dans le tunnel !
— ça fait drôle quand on y pense, y avait même pas les rails !
— Ouais et c’est peu de temps après qu’elle a déraillé, la Mamie ! ;o))