Lyon Mag

Le nom a changé, mais l’esprit et la lettre sont demeurés exactement le même — et pas franchement pour le meilleur. Mag 2 Lyon, donc, est exactement le même magazine qu’était Lyon Mag avant le rachat de celui-​ci.
A savoir: un titre de presse immanquablement tapageur, aimant créer du micro-​scandale et de la polémique régionale tout en se drapant dans une prétention de grand journalisme d’investigation.
C’est donc un journal qui est connu pour avoir dit du mal du Beaujolais, avoir fait dire à Sidney Govou que Juninho se prenait pour une star, fait porter une burqa à une de ses journalistes dans le centre-​ville de Lyon pour observer les réactions des gens alentour, et avoir usé de titres aussi racoleurs que «Immigration, une bombe aux portes de Lyon» ou «Les Lyonnaises et le sexe».
A la tête de ce magazine depuis toujours, Philippe Brunet-​Lecomte, l’homme par qui tous ces «pavés» ont échoué dans la mare, annonce, dans une hilarante et mégalomaniaque interview de lui-​même dans son propre magazine, qu’il va quitter sous peu ce navire pour s’adonner à d’autres activités. De là à penser que le journal va radicalement changer, il y a un pas que l’on se gardera bien de franchir

Lyon Mag, ça pourrait être un magazine sérieux, ça devrait même, à voir les sujets traités, cependant les articles manquent de profondeur.
Souvent, même, vous diront certains. Et il faut bien avouer que quand on parle de politique (beaucoup), d’économie et de société (aussi), il convient de faire preuve de rigueur. Or là, on en vient à se demander si à vouloir tout traiter, ils né sont pas obligés de baratiner pour remplir leurs pages.
À croire que Lyon Mag a des espions dans les bureaux de son concurrent — la réciproque est tout aussi probable — car leurs unes sont souvent proches sinon identiques.
Je n’ai jamais vraiment l’impression d’en apprendre beaucoup plus sur Lyon avec tout ça, moi…

A Lyon, il y a deux écoles. Le clan «Lyon Cap «, un noyau de lecteurs fidèles et assidus. Et les fervents supporters de Lyon Mag’, l’éternel concurrent de Lyon Capitale.
Et entre les deux magazines, la guerre fait rage, les jalousies persistent, les piques pleuvent. Pourtant, le duel le plus perçant de toute la presse régionale qui entoure Rhôné-​Alpes n’a aucun intérêt pour le lecteur intéressé par l’actualité lyonnaise. Après la mensualité réussie de Lyon Capitale, Lyon Mag’ a également renaît de ses cendres, en adoptant ledit format. Il n’en faut pas plus pour alimenter la polémique entre les deux nouveaux magazines lyonnais.
Sur le fond, Lyon Mag adopte une même ligne éditoriale que Lyon Capitale (politique first, quelques miettes culturelles et sociétales), mais les Unes de leurs numéros manquent d’intérêt visuel et certains sujets frôlent souvent la démagogie ou la bêtise racoleuse.