Galerie Agathe Gaillard

Je suis rentré chez Agathe Gaillard parce que mon regard s’est fait attraper par un tirage en vitrine. Il montrait un bâtiment de six étages en coin de rue et dont le rez-​de-​chaussée était occupé par un fast-​food. Choix judicieux de sujet et belle composition, j’admirais le travail, et voulais en savoir plus sur le photographe. Comme le regard de la galeriste, la porte grinça quand j’entrais dans l’espace. Assise derrière son bureau, droite comme un i, elle attendait, immobile, silencieuse. Je me renseignais sur le photographe en parcourant les tirages accrochés aux murs: Thierry Girard, sur un projet bien précis, Un hiver d’Oise.
En se penchant sur le catalogue, on y découvre entre autres des œuvres d’Hervé Guibert, d’Edouard Boubat, de Cartier-​Bresson. Personnellement, j’y ai découvert Louis Faurer… et Thierry Girard.

Une galerie de photo incontournable à Paris et de stature internationale. C’est Agathe Gaillard qui a fait connaître notamment Mario Giacomelli à Paris et qui l’a défendu en premier.
Ouverte depuis le milieu des années 70, la galerie se trouve dans cette rue calme. On peut-​être impressionnée par le silence solennel du lieu, mais cette austérité né ressemble en rien à la froideur d’un «white cube».
Elle fait partie des classiques, et conserve un regard contemporain sur la photographie: Bill Brandt, Manuel Alvarez Bravo, Henri Cartier Bresson, Peter Turnley et bien d’autres.