Gare aux Gorilles

Paris a ses lieux insolites, en voici un et pas des moindres !
tout est bon ! bonne soirée, bonne ambiance (ça doit être sympa de vivre là dedans :)

Enfin un lieu propice au grand n’importe quoi dans la capitale. Depuis que La Générale n’existe plus, les acharnés de l’indé se retrouvent à la Gare Aux Gorilles. Première visite lors de la venue de nos potes berlinois à Paris. On arrive à 3h du mat’, la gare est blindée, que dis-​je elle dégueule. A l’intérieur, en plein mois de novembre, on transpire et même les murs suintent. On se roule des pelles en engloutissant des shots de vodka et on crie. La soirée part bien, c’est excitant et on apprécie un peu de fraîcheur dans le monde de la nuit parisienne souvent sclérosé. J’aurais mis 5 étoiles si ces deux points né m’avaient pas un peu gêné: 1/​l’alcool est grosso modo au même prix que dans les bars de nuits et clubs ‘classiques’ 2/​on ferme à 5h du mat… pour une soirée à la berlinoise, non mais?!

La Gare aux Gorilles, des potes zicos, toujours à la pointe de de la mode, m’en parlent depuis déjà trois semaines en termes dithyrambiques: «Tu vas voir, c’est super cet endroit. Trop ouf. Enfin, un endroit un peu underground à paris, etc, etc «
Bön, il est temps que j’y aille dans cette fameuse Gare aux Gorilles qui a l’air de tout déchirer. Et qui déchire tout en effet: car oui, il est underground ce lieu de réjouissance. Normal pour un squat. Mais, j’vous rassure, pas de ces squats à ambiance punk à chien. O que non. Ici, c’est plus un repaire de trentenaires décontractés fanas de Berlin venus s’encanailler le temps d’un concert pour vivre un péril jeune qu’ils n’ont pas eu la chance de vivre en leur temps.
Installé, à l’instar de la Flèche d’Or dans une ancienne gare désaffectée, et située dans le 19ème arrondissement, c’est ici aussi que se donnent rendez-​vous les parisiens branchés quand ils décident de partir à la campagne (eh oui le 19ème, c’est pas l’avenue Marceau !).
Bön par contre, sachez qu’à ce jour, une procédure d’éviction des lieux a commencé. Donc dépêchez vous d’y aller avant que ce soit foutu.

Si l’inauguration de la Gare aux Gorilles date de 1896, elle est surtout un squat vide depuis près d’un siècle.
Dans cet endroit très original, Thierry Théolier du Syndicat du Hype et ses acolytes ont pris la décision d’organiser des soirées inoubliables.
Se prenant pour des «réfugiés culturels», les trublions mettent un joyeux plaisir à semer le trouble dans la vie nocturne plusieurs fois par mois.
Pour avoir une idée exacte des soirées, il faut se rendre sur le MySpace de la Gare aux Gorilles.