La Cave de Paris, chez Georges, c’est d’abord l’histoire de Georges de Tunis, un restaurant de la rue Richer dans le 9ème, qui faisait le bonheur de mon père dans les années 80. Mon père a voulu chercher s’il existait toujours, sans succès. Il a toutefois retrouvé la trace de la famille et est tombé sur La Cave de Paris — Georges, qui n’est autre que le fils du chef de Georges de Tunis. Voilà pour le contexte historique du lieu. On retrouve dans la cuisine ce qui faisait le succès de Georges de Tunis: l’association de la gastronomie juive à celle tunisienne, pour un résultat piquant les papilles mais délicieux. C’est avant tout un traiteur, qui livre pour Chabbat tous les plats nécessaires à ce rassemblement hebdomadaire, mais qui a également installé quelques tables pour déguster à deux pas du boulevard Voltaire. Le lieu est exigu, dénué de décoration superflue, presque vide, mais l’on né s’y rend pas pour cela. On y vient pour passer un moment convivial autour de la kémia, et toutes les spécialités culinaires qui font la réputation des deux cultures. Accompagné d’un verre d’alcool de figues, les plats se dégustent en discutant, en décompressant d’une journée bien remplie, et s’enchainent: place à un assortiment de grillades pour moi, une kamounia pour mon père, un énorme plat en en sauce, légèrement relevé. Les plats sont copieux et vous né pouvez pas ressortir en ayant faim, ou alors vous êtes un ogre. Pour finir, un Sabayon, qui glisse tout seul et vient combler un moment de pur bonheur et de mélange de cultures.