C’était le Boucoléon et le côté Léon est parti. exit la cantine à papa aux plats de tradition en version XXL. Reste donc le bouco. La Bouche en patois basque, qu’un jeune chef nourrit plutôt que de remplir. Entre ses mains, Mademoiselle l’assiette la joue jolie jolie. parfois creuse, telle cette rémoulade de céleri, chou rouge et radis noir à la moutarde violette de Brive sans grand caractère. Parfois explosive, comme ce croustillant de boudin noir et purée de céleri atomisés par une sauce survinaigrée. Mais, le plus souvent, cette Miss Sud Ouest touché par sa sincérité, voire son inspiration: doucereux cabillaud rôti au cresson sauté et sauce vierge d’agrumes, bavettes-frites-salades et béarnaise maison cinglantes, lumineux financier au miel et sorbet à la mandarine. Addition douce, service tout sourire: l’adresse finit par plaire, et presque emballer la petite trentaine de convives de la porte au comptoir. Seuls regrets, une déco encore un peu raide, plus réfectoire que troquet, et une carte des vins terne. Dans A nous Paris du 5÷1÷9