Le Comptoir des Pêcheurs

Ou quand le groupe Charraire invente «la vieille rue «.
Lorsque je lis «en direct producteur «sur le devant d’une boutique, pour moi c’est assez clair, surtout quand il s’agit d’une poissonnerie: Le poisson va d’un point A à un point B en passant à la limite par le point C du mareyeur indépendant avant le point B pour arriver ensuite au fond du cabas d’un client.
Après le comptoir des producteurs à quelques mètres de là, le groupe Charraire a racheté Armara, c’est encore a Rungis que tout se passé et on est bien loin de l’image artisanale que renvoie l’image de la devanture du comptoir des pêcheurs, on peine même à comprendre ces prix prohibitifs tant l’usine semble pourtant huilée à Rungis.
Sur l’étal, quelques poissons en qualité haut de gamme (qualité extra petits bateaux), coeur de thon rouge, des crevettes d’élevage label rouge de Madagascar. Alors bon, vous me direz, payer cher pour du haut de gamme, jusque là tout semble cohérent. J’attends avec impatience le membre de la famille Charraire qui va s’attribuer le sourcing «ultra passionné «de cette boutique dans les pages presse à venir.
Ce qui me met hors de moi c’est de se servir de l’image des artisans quand on est un poids lourd de la distribution, j’appelle ça enquinauder le client, à des galaxies de chez Desnoyer par exemple, autant aller rue Daguerre pour la poissonnerie où les fileteurs sont au moins sur place. Lors de mon passage: 39 euros le kilos le saumon frais (non fumé), je vous laisse le lien des prix moyens en cours pour vous faire une idée:
Conseil: allez au resto !