Le Musée Sainte Anne

Le musée Sainte Anne se situe Pavillon L au deuxième étage, faut passer par la porte sur laquelle est marquée «aumônerie». Je précise ça car j’ai tourné en rond longtemps avant de trouver (suite à la mauvaise indication de quelqu’un qui sortait justement de l’aumônerie!), faut dire que rien n’est indiqué là bas. Il faut prendre rendez vous pour le visiter (il est ouvert mardi et jeudi après midi). C’est gratuit.
Le musée est assez petit, deux anciens dortoirs qui se font face. Soyons clair ce n’est pas un musée sur la psychiatrie en elle-​même mais sur Sainte-​Anne. Du coup si vous avez effectivement pas mal d’objets, de textes ou de photos autour de la psychiatrie mais vous avez aussi beaucoup d’objets et d’appareils de neurochirurgie, d’anesthésie etc. En lui-​même le musée est relativement intéressant. C’est pas la folie (héhé) et théoriquement il se visite en 25 minutes. Mais… c’est sans compter la conservatrice (une dame d’au moins 70 ans) qui vous IMPOSE une visite guidée. Vous êtes obligé de découvrir le musée en sa compagnie et croyez moi cette dame a envie de parler. Au début on trouve ça sympathique mais au bout d’un moment ça devient légèrement gonflant. Elle a ses sujets de prédilections (le pavillon de neurochirurgie notamment) et né cesse de porter au pinacle certains médecins de l’hôpital (une groupie…) Elle vous coupe la parole quand vous faîtes une remarque judicieuse et remplace votre question par une de son cru. Et puis elle n’a pas arrêté de me toucher. Devant un instrument de trépanation elle m’a tapé le crane avec son doigt (avec son ongle plus précisément) pour bien me montrer où on perçait. Eh bien j’ai eu mal, j’ai même verifié si elle né m’avait pas fait saigner. Vous allez me dire que je peux bien supporter une petite vieille bavarde pendant une demi heure. Une demi heure? Que nenni! 2h30! Oui, on va à son rythme et je suis sorti de là bas à 17h alors que je suis arrivé à 14h30. Je n’en pouvais plus à la fin (même si les objets montrés à la fin — des machines de test d’aptitude pour des machinistes RATP étaient plus intrigants). Elle a fini par me pomper l’air.
Donc vous êtes prévenu, si vous allez au musée Sainte-​Anne il faudra vous armer de patience…