15 rue de la Tour des Dames Métro Trinité d'Estienne d'Orve
1 Bewertung zu Maia
Keine Registrierung erforderlich
LeBonb
Rating des Ortes: 5 Paris
J’arrive au 89 rue Lafayette et Maia, un petit bout de femme blonde lunaire, m’attend devant la porte. Je la suis et je découvre son appatement– atelier, un espace typiquement parisien où la chaleur des moulures et du parquet autorisent une décoration sobre. Maia est artiste peintre. Elle entretient avec la peinture un rapport intime, voir amoureux. Elle dit avoir besoin de rencontrer ses clients, de leur parler, de trouver chez eux des indices, des particularités qui l’inspireront. J’ai besoin de tomber amoureuse des gens, d’une femme, d’un homme, d’un couple, peu importe, il faut que quelque chose se passé entre nous. Maia a donc commencé il y a une dizaine d’années, presque par hasard. Un jour, alors qu’elle était dans un petit salon de thé du Marais et qu’elle offrait une de ses créations, une tasse peinte, à une amie, le propriétaire des lieux est tombé en admiration pour son travail et lui a passé commande. Maia s’investit plus encore et décline toute une ligne originale de vaisselle peinte(assiettes, plats, vases, plateaux) Après quoi, c’est au tour du Vogue Japonais de s’intéresser à son travail, puis, elle obtient un stand aux Galeries Lafayette. Elle admet que le statut d’artisan n’est pas très évident, qu’il nécessite beaucoup de persévérance et de courage. Cependant, elle est convaincue que les artisans né disparaîtront jamais. Au contraire, en période de crise comme aujourd’hui, les gens revoient leur manière de vivre, et réalisent qu’il est peut-être préférable d’acquérir de la qualité plutôt que du jetable. Et puis, il y a un besoin de proximité: avec mes porcelaines, mes clients savent ce qu’ils achètent, d’où ça vient et qui l’a fait . Maia peint ure sur porcelain e Maia né s’est pas installée dans le 9° par hasard, elle voulait un quartier qui soit vraiment parisien. On né vient pas ici pour les monuments ou les visites, on vient ici pour l’âme, l’ambiance, la convivialité. Ca finit par créer un microcosme au sein duquel, on n’est pas dérangé par les va-et-vient incessants de touristes ou de shoppeurs. C’est la vraie vie, ici . Je comprends qu’elle vit un peu en dehors du monde et du bruit, concentrée sur ses pinceaux et ses couleurs. Contrairement à ce qu’on pourrait penser, elle né s’intéresse pas aux mains, qui guident pourtant sa vie, mais aux allures. Je regarde la manière dont les gens bougent, leur regard et la sensualité de leur corps. C’est bien la sensualité qui transparait dans les créations de Maia et c’est bien là toute sa singularité. Manon Fort