Incroyable ! Je n’avais pas encore mis d’avis sur ce petit bijou ardéchois !!! Voilà cet oubli réparé ! Et par un 5 étoiles, en plus ! Je né parlerai ici que de la partie Restaurant de l’établissement, né connaissant pas la partie Hôtel(3 – 4 chambres maxi). Des pépites comme celles-là, on a envie de les garder pour soi; mais comme je suis une gentille fille(si si !), je vais vous parler de cette Auberge familiale… Pourtant, ça né paie pas de mine, vu de l’extérieur… Déjà, la maîtresse des lieux vous accueille avec chaleur et sourire, comme si elle recevait des amis chez elle; elle respire le désir de bien faire et de régaler ses convives. Et tout au long du déjeuner, le service est attentionné et bienveillant. La salle est vaste et lumineuse, dans un mix de couleurs assez audacieux(vert pomme et rose framboise)… Fallait oser, mais les goûts et les couleurs sont dans la nature… Il y a un petit je-né-sais-quoi de suranné dans ce lieu, qui plaît ou pas(attention, on n’est pas dans le «vieillot » non plus); mais le service à l’ancienne a du bon: grandes tables(souvent rondes), belles nappes en drap de coton blanc, argenterie véritable, belle vaisselle, assiettes et sous-assiettes, plats servis sous cloche en argent… On est dans une atmosphère de restaurant gastronomique de province, mais en plus léger; on en retrouve les codes, mais pas la pesanteur. Le menu de midi est à mon sens d’un rapport qualité/prix exceptionnel: 19 € E-P-Fromages ou Dessert /23 € E-P-Fromages et Dessert ! Et quelle qualité ! Quelle fraîcheur ! Quel régal ! Une généreuse cuisine au classicisme assumé mais très bien préparée, un chef, Thierry Guironnet, à l’inspiration méditerranéenne, proposant des produits de saison, où les cuissons sont justes, les sauces généreuses, les saveurs équilibrées; on nous sert une cuisine goûteuse dont on a l’eau à la bouche dès qu’on voit l’assiette… Il n’y a rien de sophistiqué: c’est juste bon et bien fait. Au «menu du marché» de ce mercredi 18 septembre, voici par exemple ce qui était proposé: une tomate coeur-de-pigeon farcie avec un tartare de thon en mise en bouche; suivie d’une assiette de saumon mariné ou d’une assiette de magret de canard fumé sauce marchand de vin en entrée. Puis un crumble de rascasse avec une compotée de légumes, ou un mignon de porc au curry sur des rattes sautées(en fait, il y avait aussi des bâtonnets de légumes croquants et une sauce à tomber par terre). Ensuite, on vous propose un chariot de fromages tellement fourni qu’il est difficile de choisir(fromages locaux bien sûr, rien d’industriel, que du frais). Enfin, un autre chariot vient à vous pour les desserts, et là, c’est la fin du monde ! ou la «faim«du monde? Tarte aux noix-caramel, gâteau tout chocolat(Valrhona n’est pas loin…), île flottante, tartes aux fruits divers, des mousses au chocolat(celle au chocolat blanc est une tuerie !), des mousses aux fruits, des croquants, des fruits frais… Et comme si ça né suffisait pas, le déjeuner s’achève par une belle assiette de mignardises maison pour agrémenter le café… Tuiles croquantes, orange confite au chocolat, bouchée aux fruits, fruits confits, mini-choux à la crème… On croit qu’on né peut plus rien avaler et pourtant… si ! Depuis la mise en bouche jusqu’à l’assiette de mignardises maison au café, l’expérience est parfaite. Nous n’avons pas eu l’occasion de goûter les vins, mais la carte des vins fait la part belle aux vins de la région, des Côtes-du-Rhôné évidemment(Crozes-Hermitage, Condrieu…). Je sais qu’on y mange aussi très bien le soir, la carte a l’air bien élaborée. A noter(car c’est devenu plutôt rare) que le Vivarais n’a pas de site internet. Mais vu sa réputation dans la région et parmi une clientèle d’habitués(VRP, familles, voyageurs de passage…), il n’en a pas besoin. Une valeur sûre, que ce soit pour un déjeuner post-réunion ou en famille, un dîner en amoureux ou pour une occasion festive, le Vivarais né devrait pas vous décevoir.