Association Hogar de los españoles

Aujourd’hui le stade de France se dresse fièrement sur cette ancienne friche industrielle de la plaine St Denis mais à la fin de la Grande Guerre, en 1918, c’était des usines à perte de vue et leurs immenses cheminées qui défiaient les cieux. Après la boucherie et le massacre des tranchées, La France sur presque 8 millions de mobilisés, perd 1,4 millions d’hommes et compte plus de 4 millions de blessés plus ou moins gravement atteint.
Pour remettre le pays en route, la France fait alors appel à des travailleurs venus des colonies (désolé, mais c’est terme de l’époque) et d’autres pays comme l’Italie ou l’Espagne entre autres. Les espagnols se concentrent alors dans cette zone du nord-​est de Paris qui peu à peu, se transforme en un quartier où vivent presque exclusivement des membres de la communauté ibérique et l’on commence dès lors à la surnommer la Petite Espagne… En 1926, sous l’égide de quelques énergiques travailleurs et des frères religieux, se fonde el Patronato une institution qui a pour but de distraire les enfants et les adultes mais avec une vocation religieuse à peine dissimulée, par ces temps de lutte des classes, je vous laisse un peu imaginer les discussions Aujourd’hui 80 ans (plus ou moins) après, une association, El Hogar de los Español perpétue le souvenir de ces hommes et femmes qui dans des conditions parfois très difficiles ont fait honneur à leur pays d’origine et l’admiration de la très grande majorité des français. Un grand nombre sont même mort pendant la Libération de Paris, les armes à la mains. Pour l’anecdote, Cristino García, Guérillero républicain, a reçu la Légion d’Honneur pour ses exploits et la témérité de ses actions.