Auto Ecole des Oliviers

Avant y’avait ici une boulangerie. Elle était pas la meilleure du quartier, mais la plus proche de la maison, ce qui est déjà un très gros avantage pour une boulangerie. Et un jour, à sa place, une auto école.
J’y ai vu un signe: «Aurélia, ma grande, il est temps d’arrêter les chocos et de devenir une vraie femme libre et indépendante et d’enfin passer le permis ! «
Aussitôt dit, aussitôt fait, j’entre dans le bureau, et je déballe mon lourd passif auto-​écolien: mon code qui est tellement vieux que je dois le repasser, mes diverses tentatives infructueuses d’obtenir le fameux examen, ma peur insurmontable enfin quand je passé derrière un volant.
Le moniteur m’a tendu une fiche avec les formules et leurs tarifs.
Je roule toujours à vélo.
Ma voisine, plus courageuse, y potasse son code, les séances sont nombreuses et parviennent à correspondre à ses horaires bizarres mais je l’ai déjà entendu se plaindre de l’humour très lourdingue des moniteurs.