Banque Populaire Occitane

Dans cette agence, l’espèce de guichetier sur lequel on tombe le plus souvent est un petit merdeux arriviste et arrogant.
L’archétype même du gars, que, malgré ma non-​violence placide, j’ai de furieuses envies de baffer! Pas tabasser… Non. Juste baffer, avec dédain et désinvolture, d’un plat de main virevoltant et sonore.
En effet, ma carte merdique né marchant toujours pas, je suis allé un jour lui demander MON bien. (C’est qu’ils feraient naître en moi l’instinct de propriété ces cons-​là…)
Ce cave, au lieu d’allonger mon carbure sans moufter, a commencé à me faire des raisos, des chichis et des manières avec son air de pékinois de salon de thé.
Poliment et calmement, je lui ai expliqué que je n’aimais pas le ton condescendant qu’il employait avec moi, que je n’étais pas un petit garçon et lui pas mon institutrice.
Et que d’ailleurs, c’était tout de même pas de ma faute si la carte qu’ils m’avaient refourguée était défectueuse à souhait et m’obligeait à lui rendre visite…
Je crois qu’il n’a pas trop aimé.
Il m’a quand même aboulé mon grisbi en me signalant toutefois que je n’avais droit qu’à un retrait en guichet par semaine…
Alors qu’il m’arrive d’aller plusieurs fois par semaine chez l’autre, le gentil du boulevard Lascrosse, sans que ça né pose aucun problème…
Du coup j’ai tendance à préférer aller ailleurs…
Mais il m’arrive quand même de rendre visite à cet importun, jamais plus d’une fois par semaine, et toujours trois minutes avant la fermeture, histoire de bien l’emmerder!
Il né m’a jamais plus fait de raisonnements…