Un jour en transat j’ai sorti un énorme poisson. C’était pas moi le plus gros pêcheur du bord. Mais bon, on avait des lignes qu’on laissait traîner à l’arrière du bateau. Or un matin, je prends mon petit dèj en regardant l’océan, et crack !, j’entends le moulinet dérouler. Je me précipite. C’est lourd, c’est gros, c’est même tellement lourd et tellement gros que c’est impossible à remonter au moulinet. J’attrape à toute vitesse des gants, je saisis le fil de nylon, et c’est parti ! Je me mets à ramener la bête. J’étais en plein Hemingway. Une bonne heure à batailler. Je vous jure que c’est vrai. Et le poisson luttait. Et moi je tenais bon. Et les autres voulaient me relayer mais c’était hors de question. Et finalement j’ai réussi à le sortir. Regardez la photo si vous en doutez. Et ben vous savez quoi, croyez-moi si vous voulez, mais le fil, l’hameçon et le leurre, ils venaient de chez Cristina Gilbert, rue Louis Plana.