Eglise des Minimes

Une église de style gothique qui né passé pas inaperçue dans le quartier des Minimes. Je suis passée devant une bonne dizaine de fois, si ce n’est plus avant de me décider à y entrer aujourd’hui. Deux belles pièces, parsemées de vitraux, des couleurs vives et agréables qui incitent à entrer dans l’édifice.
J’ai même le droit à une symphonie assez tonitruante de l’orgue, juste en dessus de ma tête. Après tout, je n’y connais pas grand chose en musique d’église peut-​être que c’est un tube ?!
Et dire qu’avant (il y a bien longtemps) elle abritait une minoterie cette église. J’essaye d’imaginer le décor habité par un gros moulin, avec de la farine partout, mais je suis perturbée dans mon imagination par les sonorités qui me titillent l’oreille, elle est pas baptisée mon oreille c’est peut-​être pour ça qu’elle n’arrive pas à trouver la mélodie à son goût…
Une belle découverte. L’entrée de l’église est derrière l’avenue des Minimes, on arrive sur une place blanche immaculée qui me semble être neuve, à croire qu’ils n’ont restauré que cette partie du trottoir dans le quartier ! Très agréable la visite après une déambulation dans les ruelles alentours.

Pour moi, les églises et autres lieux de cultes sont avant tout, des monuments érigés à la gloire de la connerie humaine et l’asservissement des êtres…
Ceci dit, il faut bien reconnaître que certaines églises né manquent pas de charme. Celle-​ci en fait partie. En effet elle est plutôt ravissante avec ses briques roses. En plus elle contient un bel orgue…
Mais la seul vérité qu’on puisse y trouver, c’est l’heure qu’indique sa pendule!

Je fréquente assez peu les lieux de culte. Mais mini-​moi chante (ils sont plusieurs), et, une fois par an, le choeur est réuni dans cette église pour épater la famille. Et ça marche. Une salle polyvalente de quartier né pourra jamais arriver à la cheville d’une église du XVIème. Les enfants pourraient chanter comme des casseroles, ça donnerait quand même des frissons au public. Avantage notable, dans cette église, il né fait pas froid, et ses couleurs sont claires. De quoi désespérer un athée.

Bien évidemment on né peut pas comparer l’église des Minimes aux grands ensembles touristiques comme Saint Sernin, les Jacobins ou encore Saint Etienne qui sont exceptionnels.
L’église des Minimes n’est qu’une église au final, typique de la ville avec ses briques roses. Rien de bien fameux à l’extérieur. L’intérieur se révèle plus intéressant avec un orgue en bois (me semble t’il) peint.
Pas du tout fan des églises dans l’âme mais c’est vrai que celle ci, comparée par exemple à celle de ma ville d’origine, est bien plus accueillante. On est loin du lieu froid et humide, on y est plutôt bien.

Ah ! l’église des Minimes, le quartier d’enfance de Claude Nougaro.
Avant la petite histoire, la grande: l’ordre mineur des franciscains vient s’y établir au XVI° siècle, en dehors de la ville, mais non loin de St-​Sernin dont on aperçoit le clocher, d’où la forme de celui-​ci.
La petite: le petit Claude entend chaque matin la mélodie (perdue) du carillon de l’église, en se rendant à l’école. Plus tard, il «l’exorcise» en la prenant comme thème de départ de sa chanson «Toulouse», en partant du texte de Mengaud: «O mon pais, o Tolosa» (prononcer «O moun païs, o Toulouso»). A son enterrement (télévisé) à St-​Sernin, le carillon reprend tout naturellement cette mélodie, en dernier hommage après celui de l’orchestre de Michel Plasson et de la maîtrise de la cathédrale, lorsque le corps de l’artiste quitte la basilique… Durant des mois, les Toulousains téléphoneront au curé pour installer cette mélodie dans le carillon automatique !