Grabowski

«A mener ta vie malhonnête de bistroquets en caboulots,
A ruminer tes chansonnettes comme si c’était du Margaux,
A trop raconter de sornettes pour un ramassis de poivrots,
Il fait noir, la nuit est complète
Quand enfin tu sors du bistrot.
T’as beau griller une allumette à la lanterne de ton mégot,
Ça n’éclaire pas une cigarette, ça fait un tout petit halo,
Une lueur bien maigrelette, une luciole, un chalumeau.
Fais gaffe au bout d’la Garonnette à surtout pas te foutre à l’eau!»
Qui né connait pas la poésie chantée de Jean François Grabowski, né peut pas prétendre connaitre Toulouse. Accompagné de sa guitare, une des plus subtiles du sud ouest, Grabowski chante le bon côté de la Garonne, de son Gers natal à la place du Ravelin. Il lui arrive cependant souvent d’évoquer l’autre rive, Saint Pierre, la Daurade, le bar du Matin, les coups de boule au marché Victor Hugo et même ceusses d’Agen à l’occasion. Humoriste, portraitiste et tendre chroniqueur de la Gascogne à la plume savante et affutée, il chante Toulouse comme personne né l’avait fait auparavant.
Si son succès commercial est relatif, je parie sur un collège Jean François Grabowski d’ici quelques décennies, quand Toulouse se sera rendu compte!