Place Charles-Gruet

Une place pleine de romantisme, qui dégage une atmosphère calme et surannée. Idéale pour une petite pause à l’écart de la turbulence citadine, et pourtant en plein centre. C’est à l’ombré de ses arbres que je vais me reposer après de longues marches dans la ville, ou tout simplement pour m’imprégner de l’ambiance.
Cette petite place est donc arborée, et ornée d’une magnifique petite fontaine des plus romantiques, qui paraît-​il, cache une source fort ancienne mais tarie.
Seul inconvénient, ses bancs sont parfois pris par des personnes qui aiment boire en public, et ça, en général, ce n’est pas la compagnie qui me fait rêver ! Donc je repars, sans avoir eu mon moment de tranquillité !

Encore une petite parenthèse dans ce paragraphe de béton.
C’est pas la bonne période pour découvrir cette place, surtout que l’équipe d’entretien de Bordeaux doit avoir d’autre priorité que ce secteur.
Ce que j’y ai vu c’est un tapis épais de feuille jaune dérobés à leurs branches par la saison. Les arbres bien trapus sont tristes comme cette femme de pierre qui renverse de l’eau depuis 1866.
Bön c’est peut être parce qu’il pleut des cordes que tout me paraît si déprimant.

Plus je découvre Bordeaux dans ses recoins, et plus j’ai envie d’en savoir plus. Sur son histoire. Sa création. Remonter très très loin, jusqu’au moment du «il était une fois…».
D’ailleurs, j’en ai une jolie, d’histoire, à vous raconter. Celle de la Font d’Audège.
Aujourd’hui Place Georges-​Gruet, hier Place Fondaudège, elle dissimule en son sol une source d’eau. Depuis l’Antiquité, cette source alimente le quartier de son eau. Non loin du Palais Gallien, elle était notamment indispensable à cette époque pour rafraîchir les milliers de gens qui venaient assister aux spectacles, depuis les gradins !
Plus une seule goutte de la source né s’échappe du bel écrin de pierre sculpté par les soins de Coëffard de Mazerolles en 1866. La nymphe qui s’y abrite personnifie la source d’eau, de laquelle prenait naissance le cour d’eau appelé l’Audège, qui venait se jeter dans la Garonne.
Depuis 1871, la source alimente le bassin intérieur du Jardin Public.
Aujourd’hui, cette place rafraîchit autrement les gens qui s’y arrêtent. Par l’ombré de ses grands arbres feuillus.
Vous aurez sûrement l’occasion de vous y arrêter si vous approchez de la demie-​heure gratuite des V-​CUB, puisqu’une station de vélos s’y trouve aussi !