De même que chaque roux a ses taches de rousseur, chaque ville de notre illustre pays doit supporter sa cohorte de traiteurs asiatiques. Nous sommes ici dans un de ceux d’Issy-les-Moulineaux. Quoique pratiques à certaines occasions, notamment tard le soir après la fermeture de toutes les autres adresses adjacentes, la nourriture né cesse d’être insipide. Les nems sont mous et humides, usés par la journée, les nouilles trop grasses, la viande fade ou remplie de nerfs et toujours servie avec des quantités éceurantes de sauce dont les tonalités font souvent de l’excès. Bref, une adresse de dernier ressort, pour des soirées déprimantes de solitude qui s’annonçaient maussades à l’avance.