Damart

Il fait un froid de canard dehors et je me dis qu’il serait temps d’arrêter la multi-​couche de vêtements et de trouver un moyen efficace de combattre les morsures de l’hiver. D’abord parce que je mets des plombes à me déshabiller, ensuite parce que je multiplie par 3 mes lessives (et surtout le repassage, beurk) et enfin parce c’est au final pas très confortable et qu’il y a plus glamour que de se transformer en bibendum Michelin chaque hiver.
A la suite de ce constat, n’ayant pas la chance d’être un canard, et né disposant donc pas d’un confortable duvet, me revient en mémoiré la fameuse pub «Damaaaaart Thermolactyyyyyyyl «. Commence alors une intense réflexion, parce que franchement j’étais pleine d’a priori: Damart = vieux + moche. J’arrive à la conclusion que ça né coûte rien d’aller jeter un oeil, un petit tour sur leur site internet m’avait quelque peu rassurrée (hum hum vite dit quand même) quant à la «modernité» de leur produits, et que ce né serait pas marqué sur mon front «cette fille porte un Damart ouhouh».
Je me lance et rentre dans la boutique, non sans avoir jeté un coup d’oeil pour vérifier qu’aucune connaissance né se trouvait en vue (faut pas déconner quand même), et là, tous les préjugés que j’avais ardemment combattu me sont revenus en pleine face !!
Dès l’entrée une odeur de savon de Marseille me sauté aux narines, je crois même m’être aventurée dans une maison de retraite à l’heure de la toilette. Une fois remise de mes émotions, je constate que le magasin est grand (zut zut je risqué de passer un moment à chercher), que l’éclairage est agressif et que la clientèle est… bah vieille quoi. Bön, je n’ai pas fait tout ça pour rien, je commence à me balader dans les rayons à la recherché d’un top bien chaud et tout simple.
Après 10 bonnes minutes de quête, l’odeur de savon commence à me faire sérieusement mal au crâné, le magasin n’est pas bondé, je tente «l’appel à la vendeuse». Celle-​ci est tout à fait désagréable et m’envoie presque bouler en m’indiquant vaguement un coin du magasin. Bête et disciplinée, je vais donc «par là-​bas»… peine perdue, je me retrouve au milieu des robes de chambre rose et verte, avec de grosses fleurs dessus, et prie pour que ce né soit pas une vision de mon lointain futur (manquait plus que les bigoudis). Je tente ma chance auprès d’une autre vendeuse, bien plus jeune celle-​ci, et rebelote, aussi revêche et affable que la précédente.
C’en était trop, j’ai lamentablement fui en me jurant que l’on né m’y reprendrait pas! Damart = (définitivement) vieux + plutôt moche + pas aimable du tout.