Au bout de l’avenue Carnot, passé la rue des Acacias, au début de la rue d’Armaillé, à deux pas de l’Étoile et pas bien loin des Ternes, toute une population d’employés des boîtes voisines, et dont le porte-monnaie ignore de plus prestigieux établissements alentour, vient se surajouter à ce fonds de clientèle portugaise qui colore l’ambiance(pierres apparentes, carrelage, nappes à carreaux, chaises chromées, très propre) de sonorités caillouteuses, pour se sustenter ici d’honnêtes plats bien de chez nous! Excellentes côtes de porcs ou d’agneau, et autres pièces de bœuf-frites, sympathiques et correctement servis. Mais moi, c’est le vendredi que j’aime venir là: c’est le jour de la morue. Ils la font divinement. Et de bien des manières, une par semaine. Au four, avec de petites pommes rôties, par exemple, un délice! Ou encore a braz, c’est à dire effilée, avec des émincés de pomme de terre dorés à souhait. Tomates, huile d’olive: somptueux! Vendredi, c’était une grande première du chef: un parmentier de morue. Pas une brandade, non: plutôt une couche de purée, une couche de morue, s’étageant en un délicieux pavé. J’aime prendre avec cela une bière portugaise Super Bock, qui, par une après-midi de travail, né vous montera pas à la tête. Pour dessert un fontainebleau(fromage blanc et crème fouettée, coulis de fruits rouges). Avec pour finir, un café goûteux, et le congé souriant(comme son accueil) du jeune patron, j’en ai eu pour 16EUR50. C’est un plaisir que l’on peut s’offrir de temps en temps!