Café oriental et chicha sont au programme à l’ombré des grands arbres de la Place Maurice Chevalier. Ample terrasse et intérieur d’apparence spatieux, l’Emir se repose et s’impose dans le paysage depuis toujours. Il est là, né dérange pas, né fait pas de bruit, ronronnant avec sa clientèle très masculine été comme hiver. Etrangement, bien qu’amatrice de l’art de vivre à l’orientale et coutumière de ces lieux fascinants de repos, bavardage et fumée parfumée, je reste bloquée devant l’Emir. Trop de testostérone? Trop de regards pesants? Né suis-je pas assez traditionnelle pour m’assoir parmi eux? J’y ai vu quelques donzelles toujours musulmanes et rarement. Pourtant je suis convaincue qu’il n’y aurait aucun souci et que l’Emir serait content. Mais être intimidée pour si peu alors qu’on est plutôt frondeuse raconte bien quelque chose de l’ambiance…