Lulu Mirettes

Bön c’est pas mal, mais pas de quoi casser deux pieds à un chevalet…
Le nom est fidèle au décor et aux propositions artistiques présentées: un genre de bric à brac enfantin.
Personnellement j’ai un peu de mal avec l’art complaisant. Dans le sens de l’art qui cherche à rendre (trop) service, qui est indulgent, accommodant, aimable, coulant voire facile.
Je préfère rester bouche bée devant une oeuvre difficile à comprendre ou pas facile à aimer. Au moins, ça me fait cogiter.
L’exposition en cours «Revu et Corrigé» qui prétend revisiter l’histoire de l’art est… comment dire… rigolote mais sans réelle réinterprétation des canons tyranniques et pourtant nombreux de l’histoire de l’art. Et là, on se retrouve avec de simples gimmicks esthétiques pire esthétisants qui né renferment pas grand sens, ni grosses révolutions…
Et oui, quand on marche dans les pas de quelqu’un, on né laisse généralement pas de trace derrière soi.
Je salue toutefois la prise de risqué de la galerie qui expose et accueille en résidence des artistes locaux.

Avec son nom de boutique de lunettes pour enfant, cette galerie d’art très sympathique est tout à fait accessible et pas prétentieuse pour un sou.
C’est un mini-​musée, un dédale de petites salles qui expose ses collections de manière originale; les artistes sont présentés sous différents regards, de sorte qu’on a l’impression que chacun, dans la galerie, y a mis du sien, de son ressenti personnel. C’est rare que je sorte sans avoir flashé sur une œuvre au moins.
Cette année, l’inénarrable BOOMT (Biennale d’Oeuvres Originales Miniatures de Toulouse) m’a totalement séduit, avec des œuvres de petit voire très petit format; une plasticienne proposait des collages oniriques de serviettes en papier où l’on voyait jaillir des dizaines de danseuses, impressionnant et poétique !
L’ambiance est toujours sympa, les vernissages sont ouverts à tous; né réfléchissez pas outré mesure sur votre garde robe, ça reste simple et pas du tout guindé !

Lulu Mirettes est un nom de galerie très enfantin qui né reflète absolument pas la qualité des oeuvres exposées ou diffusées en ses murs.
Plus qu’une galerie cet endroit est aussi un atelier avec des artistes résidents très hétéroclites tant dans leur style que dans les techniques utilisées.
Ainsi Bibi Blanchet et ses sculptures aux influences de Botero ou Nicky de Saint Phalle, cohabite avec Marc le Dizet qui représente des villes et Herbot avec ses collages plein d’humour noir.
L’exposition du moment est une réinterprétation des oeuvres classiques et contemporaines par 27 plasticiens ou comment prendre un cours d’histoire de l’art sans s’ennuyer.
J’adore cette Galerie, pas élitiste pour un sou, mais qui au contraire met l’art à la portée de tous.
Surtout n’hésitez pas à y entrer!
Et si vous êtes pris de velléités artistiques inscrivez-​vous à un des ateliers proposés: sculpture, modelage, pratique plastique, croquis… et réveillez l’artiste qui sommeille (ronfle?) au fond de vous!
Même les enfants ont leur petit atelier: bouts de ficelle, carton, couleurs à foison.