Notre-Dame du Taur

Eglise cachée dans la rue du Taur, je suis longtemps passée devant sans m’arrêter, il faut lever la tête et voir le clocher pour réalier qu’il y a une église ici.
C’est une UYE qui m’y a amenée et j’ai été charmée par le lieu, l’intérieur est vraiment magnifique et vaut le détour et le coup d’oeil !

Malgré son clocher assez imposant, on né prête pas forcément attention à cette église. C’est à cause de l’exiguïté de la rue et de son côté très commerçant.
Il peut pourtant être intéressant d’y rentrer, histoire de se retrouver au calme cinq minutes, d’admirer l’orgue et les peintures murales … et de se rappeler l’histoire de la ville.
En effet, l’église du Taur est le lieu où le martyr chrétien Saint-​Saturnin a été enterré après avoir été trainé attaché à un taureau, à travers la ville, en l’an 250.

Qui aurait pu se douter que dans cette si passante Rue du Taur puisse se trouver une église. D’ailleurs, il faut la remarquer et ce n’est pas évident. Pas de parvis, juste une simple porte qui donne directement sur la rue. On voit bien que c’est une église, mais on la croirait presque abandonnée.
On a d’ailleurs la même impression en rentrant à l’intérieur. Ce lieu sacré semble nous ramener des siècles en arrière avec son sol et ses murs froids, et ses frises quelque peu fissurées ou effritées.
Mais quelque part, des petites veilleuses semblent indiquer un semblant de vie et d’âme à cette enceinte de prière. Et le calme qui y règne est propice au recueillement sur un banc.
Autre petite originalité pour les pratiquants ou les curieux, c’est la messe en anglais tous les dimanches matin, à 10 heures. Je pense que j’essaierai car d’expérience, c’est très intéressant!

Je la connais bien l’église du Taur pour passer plusieurs fois par jour devant. Sonnant les heures et les demi-​heures, elle rythme la vie des habitants du quartier et participe d’une agréable ambiance «petit village de province» au milieu des bouquinistes et petits restaurants de la rue du Taur.
Un jour, je me suis décidée à y rentrer, et j’ai été surprise par la sobriété du lieu. Ici, pas de dorure à outrance. Notre Dame du Taur est très humble dans son apparence.
La lumière y est très douce et met en valeur une grande fresque racontant l’histoire du martyr de Saturnin traîné par un taureau jusqu’à la Basilique Saint-​Sernin (d’où le nom de la rue…).

Remarquable pour son clocher mur qui domine la grouillante rue du Taur. Entre odeurs de gaufres et vitrines racoleuses, pose patrimoniale en gothique méridional. Façade de briques, pour changer, mais porche de pierre. Et elle est édifiée sur un lieu de culte très ancien. Païen, Wisigoth peut-​être.
A l’intérieur, au-​dessus de l’autel, une fresque dorée retrace les étapes d’une tragédie locale, le martyre du premier évêque de Toulouse. Trainé en pleine rue par un taureau, le pauvre. C’est peut-​être bien pour l’édification des masses et l’élévation des âmes. J’en sais rien. Belle lumière en tout cas. Ça vaut le coup de jeter un œil.

Le premier lieu de sépulture du martyre saint Saturnin (premier évêque de Toulouse), selon la tradition, en 250. Le clocher-​mur modèle de beaucoup d’autres dans la région pour cette raison. Clocher-​mur faute de place à cet endroit, et non faute d’argent, bien sûr, comme en campagne éloignée.
Lieu de pélerinage autour d’une 2° Vierge noire de Toulouse, après celle de la Daurade (ou avant ?).
Eglise sombre, commençant à être restaurée (une chapelle est condamnée). Remarquez les blasons en soubassement du berceau, et la magnifique fresque représentant le martyre du saint, en treillis sauf au centre, autour du sujet principal.
Les clochers-​murs demandent une volée tournante, laquelle, en régime permanent, n’exerce aucun effort sur la structure. Malheureusement, cette information vitale s’est perdue chez nous, alors on met les cloches en rétro-​lancé. L’effort est certes minimisé par rapport à un lancé-​franc classique, mais même faible, il est continu et dangereux pour le cloher lui-​même. Et pour cela, les «installateurs» ont dû scier le joli joug Louison en fonte, en forme de demoiselle. Une hérésie ! (les nouveaux cathares ?)

Une église comme les autres, voir moins bien
L’église du Taur c’est une église comme on en a tous une chez nous, donc notre ville. Une église classique voir un peu désoeuvrée. Elle présente sans doute un intérêt pour ceux qui y ont des souvenirs, sinon, ben rien de spécial à dire, c’est une église.

Martyre
Un édifice qui né présente en lui-​même qu’un intérêt mineur. En revanche, il faut s’attacher à l’histoire que porte ce lieu. Marcher dans cette rue n’est pas anodin, pensez au martyre de Saint Saturnin qui a été traîné par un taureau.