Cakehole

Ayant toujours été plus qu’hostile à ce que l’on appelle avec dédain de gros gâteau à la crème, CakeHole a réussi, et haut la main, à me réconcilier à jamais avec ces œuvres de perdition diététique que je croyais à mille lieu de nos Trianons et autres gourmandises franco-​française et délicieusement snobinardes. D’entrée de jeu, j’aurais du me méfier car quand la vendeuse vous tend une assiette garnie d’un carrot-​cake à l’allure d’Everest, les yeux pétillants et le sourire laissant croire que c’est une partie de son âme qu’elle vous tend c’est plus que louche Surtout quand la vendeuse en question est penchée au dessus d’un étal de cupcakes formant une vaste tapisserie pop, entourée d’une longue guirlande de gâteaux si épais qu’on les imagine coupés à la machette. Mais arrêtons-​nous un instant sur celui là, oui oui juste là, celui qui a un air de goûter d’Halloween.Voyez ce biscuit orangé, subtile alliance de carottes et d’amandes et jouant à cache-​cache avec un mascarpone délicatement parfumé à la fleur d’oranger et à la vanille. Il est plus que certain que cette seule part de gâteau couvre à elle-​seule vos besoins énergétiques pour le mois à venir mais Oh mon Dieu quel affront de passer à coté de ce bijou de gourmandise qui vous fait presque pousser des soupirs une fois en bouche tellement son fondant est charnel et ses saveurs impudiques. On se surprend même à fermer les yeux pour mieux en savourer les moindres miettes sous l’œil amusé et envieux des passants. En résumé? Une extase quasi-​mystique.