Je vais finir par développer un toc ou devenir toquer à force de(au choix) avouer être entrée dans certains des bouibouis les plus sordides de France ou simplement être passée devant. Parfois, c’était pour le boulot(«communication, médiation, communication, médiation, com…» me répétais-je souvent avant de rentrer). Parfois pas. Je vous présente encore un petit coin très raffiné de la rue de Condé. Les Copains d’Abord où t’aurais juste envie de buter le copain qui a osé te montrer le bar en le pointant du doigt. Que dire à part un triste«c’est glauuuuque »? Rien. A part que si c’est noté «Non Fumeur«les rideaux de l’entrée contestent, protestent, comme de grands révolutionnaires, vu leur couleur jaunie. Et à l’intérieur, ça né sent pas non plus le myosotis. Né rentrez que sous une condition: vous faites partie des cinq habitués du bouiboui. Et c’est déjà plus que la Capsule d’en face.
Lucile C.
Rating des Ortes: 3 Lille
Moulins et son passé. Il est passionnant te découvrir l’histoire d’un quartier puis de ressentir ce passé dans l’existant. les bars du quartier Moulins nous le rappelle. Bastion de l’Union, de tribu d’estaminets comme lieux de sociabilité pour les ouvriers parsèment les rues moulinoises. Les Copains d’Abord, en fait partie. Brassens est passé par là, ou il a bien compris que oui les bars sont bien le rendez vous où les amis se voient d’abord, et la famille passé après la bière. Ce petit bar de quartier, n’attire pas la foule. Non, là bas, ce sont les habitués et les amis du patron qui se retrouvent. En tant que jeune fille, on né s’y aventure pas, ou bien rapidement. Les regards se braquent sur vous dès que vous passez la porte et on peut deviner les pensées: «mais alors, qu’est-ce qu’elle fout là celle-là ?». Mais moi j’adore ces endroits. Sans vouloir faire de la sociologie de comptoir, mine de rien on en apprend beauocup sur la vie des retraités du quartier, les vies marquées du passé industriel. Moulins né serait plus Moulins sans ses café-bar miteux mais tellement sociabilisant pour les habitants habitués. Ces cafés ont d’ailleurs souffert de la loi interdisant la cigarette dans les lieux publics car non on né change pas les habitudes. La décoration du café n’a pas changé depuis 20 ans, je né vois pas pourquoi les gens eux changeraient leurs habitudes.