Une énorme tuerie. L’une des seules affaires qui a résisté, vaille que vaille, à la muséification de Daguerre. Soit un bar-restaurant, tenu d’une main de maître par la taulière — éminemment sympathique-, qui gère seule le bar, la salle et la cuisine. Un très petit lieu dépareillé, à la décoration surannée et aux nappes à carreaux comme à la maison. Bière bouteille de base, vin rouge… et cuisine afghane. Comme dans tout établissement qui se respecte, la carte tient sur une page, et tout est réalisé en cuisine, à partir de produits frais. De l’agneau, du poulet, du boeuf, et du riz safrané, et des légumes. Mention spéciale pour les aubergines, particulièrement goûteuses. Clientèle hétéroclite d’habitués sympathiques, très bonne ambiance, et tarifs plus que décents, dans un lieu qui a une histoire. Bref, l’un des derniers bastions populaires du XIVème, et l’un des derniers bars du quartier qui ressemble encore à un bar.