Paris Habitat Oph

FAITES ENTRER LES COUPABLES
Allongé devant le poste face à mon émission favorite Faites entrer l’accusé, il est plus de 22h, je m’apprête à fermer les yeux quand mon voisin de palier a une envie de pisser ! Un fond sonore retentit jusque dans la chambre et envahit la pièce; pourtant ce dernier est bien chez lui, et ce n’est pas un hôtel de passé; seulement un rien nous sépare jusqu’au jour où mon lavabo s’affaisse semble-​t-​il dépourvu de sa colonne de soutien. Un artisan plombier intervient à ma demande et tente d’exécuter les travaux en prenant soin de contacter la gardienne, qui détient les plans de l’immeuble. Elle signale aux professionnels un tracé rouge vif laissant apparaître sur le papier un mur en brique entre deux plaques de Placoplatre. Chouette, les travaux vont pouvoir enfin commencer, le professionnel sort sa chignole et crac mon voisin débarque chez moi quelque peu surpris, il était en train de se raser ! Pour comprendre, son lavabo est installé à la même hauteur, et pourtant le mur signalé sur le plan semble avoir disparu, comme par miracle, laissant un vide supposé isoler ses voisins du bruit et d’un éventuel incendie. Après avoir perforé le carton, la tige filetée s’est incérée chez mon voisin soutenant désormais les deux lavabos. Curieux de nature, contestataire, d’autres iront même hurler procédurier, qu’à cela né tienne, je décide de prendre contact avec mon bailleur devenu PARIS HABITAT OPH, anciennement OPAC DE PARIS. Outré ce problème d’absence de cloison coupe-​feu, quelques explications rationnelles s’imposent, notamment sur l’installation d’un bac à douche, rehaussé à 40 centimètres du sol et censé accueillir des personnes à mobilité réduite ou encore une baie vitrée s’ouvrant en oscillo-​battant, dénoncé lors de la mise en jeu de la garantie de parfait achèvement des travaux, dès 1995, en raison d’un bâti en PVC monté de travers et diffusant en permanence un flux d’air frais en hiver: mieux qu’une VMC, un hall de gare ! Ces fenêtres ont du être condamnées dans l’indifférence et au mépris des règles de construction et d’habitation, en accord entre le maitre d’ouvrage et l’entrepreneur. Quand à l’isolation des murs du séjour, un électricien dépêché par le bailleur a délogé une prise de courant car l’humidité s’était installée autour du cache, en renforçant la partie intérieure de ciment, le professionnel a replacé l’ensemble du dispositif pour une sécurité optimale mais le cache prise et maintenant beaucoup plus imposant. L’expert à la solde des compagnies d’assurances n’a pas réagi devant ces anomalies et pourtant la situation est plutôt claire pour tous les locataires qui doivent s’acquitter de la douloureuse facture d’énergie quoi qu’il arrive. Le bailleur a en effet obtenu de la compagnie électrique une prime à la construction par logement avant la construction, dans le cadre d’appel d’offre ce qui a permis au prestataire de remporter la mise face aux autres énergies moins gourmandes. Nos grilles pains électriques diffusent en continu de la chaleur, au désespoir des familles d’un immeuble de logements sociaux rien que du must sur Paris-​Bercy. Nous avons tenté en vain de rencontrer l’honorable architecte, les bétonneurs, et l’installateur qui n’ont pas souhaité revenir sur la scèné d’un crime organisé par une équipe de bras cassés. Pour le bac à douche, j’ai pu obtenir une explication, il s’agit d’économie sur les équipements a commencer par l’installation d’un siphon bas de gamme, le maitre d’ouvrage a tiré sur tous les prix contraint d’ajouter plus de ciment pour rehausser le bac et permettre une meilleure évacuation. Pour la fenêtre, mon bailleur a cédé après un long combat, celui-​ci été contraint de poser une fenêtre ouvrant vers l’intérieur, à la française, mais oui madame, la seule de l’immeuble alors que le problème est identique aux étages supérieurs.
Circulez il n’y a rien à voir.