Impasse Charles Fourier

Il faut emprunter l’avenue des Minimes pour se diriger dans cette impasse qui mérite un coup d’oeil. Non pas qu’il s’agisse d’une rue prestigieuse du centre ville, mais d’un exemple assez édifiant des conséquences des projets d’urbanisation dont a pâti ce quartier de Toulouse.
Sur la droite s’aligne une série de petites maisons, des Toulousaines et leurs jardins ouvriers, typiques des Minimes d’autrefois.
De l’autre côté de la rue, se penchent sur elles des immeubles austères et sans cachet, des constructions déjà datées du siècle dernier, qui n’ont d’autre intérêt que de multiplier les logements-​dortoirs.
Cette impasse résume à elle seule les transformations subies du Village toulousain, les massacres organisés par les promoteurs immobiliers qui ont dressé des blocs de béton élevés en place de résidences modestes.
En considérant ce paysage qui me sourit d’un côté, avec ses maisons rescapées, j’éprouve de la nostalgie en pensant à ces Minimes dévastées en leur coeur par une dite modernité, par la rentabilité.
P. S. Longez donc ses trottoirs jusqu’où flotte le drapeau portugais pour vous réchauffer près de l’âtre de Don Jose.