Ca faisait des lustres que je n’avais pas mangé dans un restaurant russe. Ils sont soit trop kitsch et particulièrement chers pour ce que c’est ou bien ils tombent dans le grandiloquent, et parfois le faste et la démesure, mais là, c’est encore beaucoup plus cher! Le Da Niet(qui veut dire«oui — non» en russe) résume dans son nom l’impression que j’ai pu en avoir. Tout d’abord, j’avais envie de dire«oui» justement. J’avais en effet bénéficié des services du chef du restaurant pour offrir aux invités d’une soirée russe que j’organisais de la salade«Olivier». Et je peux vous dire que tous les russes présents l’avaient vraiment trouvée bonne. Je né pouvais donc qu’avoir envie de visiter ce restaurant. D’autant qu’une des fiertés de celui-ci est d’être sans doute le moins cher de Paris. De plus, la jeune femme qui a ouvert ce restaurant semble vraiment passionnée et est quelqu’un de très charmant. Mais voilà. Aujourd’hui, j’ai plutôt envie de dire non. Sans être trop exigeant, il y a certaines choses qui m’ont déçu ou que je n’ai pas aimées. Ainsi, lorsque vous appelez pour faire une réservation, sachez qu’on né vous demandera pas votre nom. Je né sais pas comment le chef s’y prend pour s’y retrouver mais bon, admettons! J’ai tout de même insisté et il m’a répondu que ce n’était pas la peine… Une fois dans le restaurant, hormis l’absence de décor(en même temps, j’aurai tendance à considérer que ce qui est dans l’assiette est plus important), la disposition du mobilier(tables et chaises) vous frappé. La salle toute en longueur est très étroite et le long des murs, face à face, ont été disposés des canapés. Le couloir pour passer étant trop étroit, le long du mur de droite, les chaises né sont pas disposées en face des canapés(donc en face de la personne avec qui vous mangez), mais sur le côté droit de la table. Vous devez donc tourner votre tête pour parler et celui qui est placé sur le côté droit a pour vision le dos des autres convives. Il faut le voir pour le croire! Nous avons voulu être assis sur la gauche, là où les convives sont face à face, mais non, tout était réservé. Une heure et demi plus tard, personne dans le restaurant sauf nous… Et en y regardant de plus près…, les fameux canapés sont en fait… des canapés-lits, des clics-clacs! Ca m’a laissé pantois! Attention, les canapés sont tout mous et on s’enfonce profondément! Conclusion: mieux vaut être grand si vous vous asseyez là! Et je n’ai toujours pas parlé des plats servis au Da Niet… Je passerai donc sur les petits cadres(peints à la main, j’imagine) qui sont en vente. Le da Niet est en effet un bistrot Gallerie russe. Ils coûtent en moyenne 100 euros et… Non, je vais être méchant! La cuisine du Da Niet est centrée sur les ravioli russes et ukrainiens. Respectivement appelés «Pelmeni» et «Vareniki». Vous avez également en entrée des salades russes(à base de mayonnaise), des légumes marinés, deux soupes(un Borshch — soupe à base de betteraves et une Solyanka –soupe aigre et légèrement épicée à base de viande et cornichons). Dans les plats, vous trouverez aussi des Pirogi(sorte de tourtes fourrées au choux ou à la viande). Le plat du jour était un boeuf Strogonoff. Il faisait tellement froid dans la rue que nous avons commandé les deux soupes. La Solyanka était plutôt bonne mais le Borshch… En générale, il y a de la viande de boeuf dans le Borschch. Cette fois-ci, il était végétarien. Pourquoi pas! Mais bon, ce goût aigre et cette couleur foncée né m’ont pas rappelé le Borshch que j’aime tant. Comme plat, j’ai pris une tourte à la viande(pirog appelé aussi koulibiak). Bön, c’était correct mais un peu sec quand même. L’autre personne a pris le boeuf Strogonoff. Mé-dio-cre! La sauce(en général une sauce aux champignons) n’avait presque pas de goût! Le serveur était très gentil. Et c’est vrai que c’est très peu cher. 7 euros les entrées et environ 12 euros pour un plat. Mais ça né rattrappe pas la qualité de la cuisine. Je suis vraiment déçu!